C’est qu’elle nécessite notamment un grand niveau de confiance de la part de l’employeur. Malgré le lot de risques qu’elle comporte, la flexibilité est un incontournable à considérer parmi les pratiques RH favorisant la qualité de vie des employés.
La Réseau pour un Québec Famille souhaite d’ailleurs créer un programme reconnaissant la conciliation travail-famille. Si les organisations en TI sont déjà au fait de la pertinence de ce genre de pratiques, l’idée d’une reconnaissance mérite tout de même d’être considérée.
1. La conciliation vie professionnelle et privée est aussi un critère du choix d’un futur employeur
Le salaire a déjà été le principal attribut motivant le choix d’un emploi sur un autre. Il fait maintenant partie des différents critères de choix d’un emploi. Selon la source, ces critères varient. Qu’il s’agisse de la réputation d’une entreprise, de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, d’une culture d’entreprise innovante, des perspectives d’évolution, des salaires et avantages sociaux, des défis liés au poste ou du temps de déplacement entre le domicile et le lieu de travail, les critères du choix d’un futur employeur sont variés.
2. La flexibilité est avantageuse pour les organisations
Les pratiques de conciliation travail-vie personnelle sont applicables pour toute organisation et permettent à celles-ci de se démarquer de façon créative, en plus d’avoir un impact sur l’attraction et la rétention des employés. Selon une étude réalisée auprès de 8 000 employeurs pour le compte du ministère de la Famille en 2017, l’application de pratiques RH plus flexibles s’est faite à coût nul pour la majorité des entreprises (75%). Une majorité (67%) de ces entreprises ont d’ailleurs reconnu qu’elles leur donnaient un net avantage concurrentiel dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre. Ces entreprises ont d’ailleurs constaté des effets positifs tels qu’une amélioration de la satisfaction et de la motivation des employés (70%), une amélioration du climat de travail (57%), une diminution du taux de roulement (33%) et une baisse de l’absentéisme (27%).
3. Beaucoup d’organisations en TI ont déjà emboîté le pas
La flexibilité est déjà très répandue en TI. On y trouve pratiquement tous les programmes qu’on peut qualifier de conditions de travail flexibles. Leur mise en place est parfois facilitée par la nature des tâches des professionnels en TI ainsi que le contexte technologique dans lequel le travail s’effectue. Les employeurs TI sont d’ailleurs considérés des précurseurs des pratiques innovantes en RH. Notre dernière Enquête salariale, qui a interrogé des entreprises en TI sur leurs pratiques RH, a permis de constater que les employeurs TI au Québec mettent déjà en place des mesures de flexibilité, telles que :
- Autorisation du télétravail (81%)
- Autorisation du travail à temps partiel (42%)
- Autorisation de la semaine de travail comprimée (22%)
- Autorisation de l’horaire d’été (19%)
Dans le cas des TI, être flexible devient une question de survie dans un contexte de forte compétition pour les talents. Il est vital pour les organisations en TI de continuer à réfléchir à des façons d’être plus flexible dans les conditions de travail pour attirer et retenir les talents. Bien des organisations en TI le savent : la flexibilité est non seulement un facteur de rétention des employés talentueux, mais aussi un moyen d’accroître l’engagement des employés.
4. Parce qu’il n’y a jamais assez de façons de souligner les efforts des organisations en matière de politiques RH innovantes
Dans un marché tel que dans le secteur des TI où les talents qualifiés sont hautement sollicités, l’idée d’offrir des pratiques RH axées sur la flexibilité est de plus en plus répandue. Mais ça ne veut pas dire qu’il s’agit de la norme ou d’une panacée. Le secteur peut toujours utiliser une reconnaissance de ses efforts dans ses pratiques RH. Certaines des pratiques RH des TI gagnent assurément à être connues et reconnues.
5. La flexibilité peut toujours être repensée et optimisée
Si certains employeurs en font déjà beaucoup en matière de flexibilité, il reste du chemin à parcourir. Dans un sondage mené auprès de 3 006 parents québécois par Léger pour le compte du Réseau pour un Québec Famille en 2018, on y apprend que même si la très grande majorité des employés interrogés (tous secteurs confondus) avaient accès à certaines mesures de conciliation travail-famille (CTF), une part importante de ceux-ci trouvaient quand même que la reconnaissance de leurs responsabilités parentales n’était pas optimale. La majorité des employés interrogés considéraient la CTF comme une source de stress importante (62%) et se disaient prêts à changer d’emploi en échange de meilleures mesures de CTF (55%). La question à savoir si les organisations tous secteurs confondus en font assez est toujours d’actualité.
Vous voulez en savoir plus? Le Réseau pour un Québec Famille lancera un nouveau programme de reconnaissance en CTF durant la Semaine québécoise des familles, qui aura lieu du 11 au 19 mai prochain. Un webinaire gratuit vous permettra de vous familiariser avec leur programme, qui permet aux organisations offrant les meilleures pratiques de CTF d’afficher un sceau de reconnaissance et qui soutient celles qui souhaitent les développer par le biais d’un programme de formation et d’accompagnement.
Nous tenons à remercier le Réseau pour un Québec Famille pour avoir fourni de la documentation relative à cet article.