Retour à l’index
Où sont les professionnel-les en TIC au Québec ?
Les professionnel-les en TIC sont répartis à travers le Québec, avec une forte concentration à Montréal. La visualisation ci-bas regroupe en 5 couleurs les régions administratives du Québec selon le nombre de professionnel-les en TIC se trouvant sur leur territoire. Les régions administratives ont été divisées en cinq groupes égaux (quintiles). Les régions du premier quintile ont les plus petits effectifs de professionnel-les en TIC, alors que ceux du cinquième quintile ont les plus grands.
Répartition (en quintiles) des professionnel-les en TIC, 2017
Avec plus de 60 000 professionnel-les à Montréal et près de 24 000 professionnel-les en Montérégie, la concentration autour de la métropole est tellement forte qu’il est plutôt difficile d’avoir une idée claire de l’évolution du nombre de professionnel-les dans les régions lorsqu’on les compare avec la région métropolitaine.
Dans le cinquième quintile, il y a les régions de Montréal, de la Montérégie et de la Capitale-Nationale. Même si elles font partie du groupe avec les plus grands effectifs de professionnel-les en TIC, elles n’ont pas nécessairement le vent dans les voiles de manière égale.
Évolution du nombre de professionnel-les en TIC à Montréal, en Montérégie et dans la Capitale-Nationale
Le grand perdant dans cette course à trois est la Montérégie, qui est la seule des régions à voir son nombre de professionnel-les en TIC diminuer depuis 2000. La Montérégie semble avoir subi des effets sévères de la bulle technologique au début des années 2000. Cependant, contrairement à Montréal, la région n’a jamais réellement repris de sa vigueur, comme en témoigne sa relative stagnation pendant un peu moins de 20 ans. Ainsi, alors que pour 1 professionnel-le en Montérégie, il y avait 1,78 professionnel-le à Montréal, le ratio est maintenant de 1 pour 2,54 professionnel-les. La Capitale-Nationale, elle, n’a pas subi les effets pervers qu’ont connus les deux autres régions métropolitaines au début des années 2000. Au contraire, le nombre de professionnel-les croît considérablement pendant cette période. Au bout du compte, cette croissance ne sera stoppée que quelques fois lors des 17 années de captation, de sorte qu’elle jouit d’une croissance très stable et laisse présager un possible rattrapage de la Montérégie dans une période de 10 à 15 ans.
Les quatre autres quintiles ont une concentration beaucoup plus semblable. Cela nous permet de pouvoir les comparer ensemble avec une gradation linéaire de couleurs.
Nombre (en milliers) de professionnel-les en TIC par région et par année
La valeur 0 ne signifie pas qu’il n’existe aucun-e professionnel-le en TIC dans ladite région, mais plutôt que cette valeur est tellement basse que la donnée nous est indisponible en vertu de la Loi sur la statistique. Étant donné qu’il s’agit sans aucun doute d’une donnée d’une faible valeur, nous avons remplacé les données manquantes par 0.
Les régions de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, de l’Abitibi-Témiscamingue, du Nord-du-Québec et de la Côte-Nord comprennent toutes des nombres trop petits de professionnel-les en TIC pour pouvoir être diffusés par Statistique Canada.
Les régions de la Mauricie et du Saguenay-Lac-Saint-Jean entament les années de captation avec des nombres de professionnel-les trop petits pour permettre leur diffusion par Statistique Canada, mais la tendance change: on peut noter à l’heure actuelle 2 400 professionnel-les en TIC dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et 1 500 en Mauricie. Le portrait en TIC s’améliore donc dans ces régions.
Certaines régions comme le Bas-Saint-Laurent et l’Outaouais ont connu de nombreuses baisses de professionnel-les au fils des années. Le Bas-Saint-Laurent, qui se situait régulièrement autour des 2 000 professionnel-les au début des années 2000, n’a pas obtenu assez de professionnel-les lors des 4 des 5 dernières années pour en permettre la diffusion par Statistique Canada. Selon la même tendance, l’Outaouais se situait au cinquième rang des régions administratives avec le plus de professionnel-les en TIC avec 5 700 en 2000. Avec 4 200 professionnel-les en 2017, l’Outaouais est une des régions où l’on enregistre une baisse importante de ces professionnel-les et se situe désormais derrière Lanaudière.
Les régions de Laval, de l’Estrie et de Chaudière-Appalaches ont été relativement stables. Laval a connu un pic en 2010 et 2012, avec 11 000 professionnel-les, puis a vu son nombre de professionnel-les en TIC diminuer à 8 800 en 2017, soit environ le même nombre qu’en 2000. Le nombre de professionnel-les en Estrie a baissé graduellement au début des années 2000 mais le paysage s’est amélioré à la toute fin, avec un nombre de 3 100 professionnel-les.
Les régions les plus en croissance sont les Laurentides et Lanaudière. Alors que le région des Laurentides comptait environ 1 000 professionnel-les en TIC de moins que Laval en 2000, on compte maintenant 2 600 professionnel-les de plus qu’à Laval. Le nombre de professionnel-les en TIC passant de 4 500 en 2010 à 11 000 en 2017, les Laurentides ont ainsi connu une augmentation de 244% de son nombre de professionnel-les en TIC en sept ans. Lanaudière, quoique de manière un peu plus stable, a aussi connu de très bonnes années. Son nombre de professionnel-les en TIC se chiffrant à 3 300 en 2000, Lanaudière pourrait bien dépasser le nombre de professionnel-les de Laval, avec ses 7 600 professionnel-les en 2017. Le nombre de professionnel-les en TIC à Lanaudière a donc plus que doublé de 2000 à 2017.