Diagnostic Sectoriel 2021-2024
Portrait de la main-d’œuvre en Technologie de l’Information et de la Communication (TIC) au Québec
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Portrait de la main-d'œuvre dans le secteur des Technologie de l'Information et de la Communication (TIC) au Québec
Portrait de la main-d'œuvre dans le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) au Québec
TECHNOCompétences vous présente l’édition 2021-2024 du Diagnostic Sectoriel dressant un portrait de la main-d’œuvre dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) au Québec. Apprenez-en davantage sur les principaux enjeux du secteur et sur les talents en TI au Québec.
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Faits saillants
Délimitation des TIC
Technologies de l’information et de la communication ( TIC : transcription de l’anglais information and communication technologies, ICT ) désigne les techniques de l’informatique, de l’audiovisuel, des multimédias, d’Internet et des télécommunications qui permettent aux utilisateurs de communiquer et d’accéder à des sources d’information. Les TIC permettent également de stocker, de manipuler, de produire et de transmettre l’information (1).
Les TIC ont ceci de particulier qu’elles sont à la fois une industrie et une fonction. C’est pourquoi on différencie les entreprises en TIC — dont les biens et les services gravitent autour de ces techniques — de la fonction TIC. Que ce soit au niveau du développement et de la maintenance d’un site web, de l’administration d’un réseau ou de l’assistance technique, les entreprises de toutes les industries ont besoin de talents en TIC pour leur permettre de faire face à un marché de plus en plus compétitif et en constante évolution.
(1) Le Grand dictionnaire terminologique de l’OQLF définit les technologies de l’information et de la communication comme étant un « Ensemble des technologies issues de la convergence de l’informatique et des techniques évoluées du multimédia et des télécommunications, qui ont permis l’émergence de moyens de communication plus efficaces, en améliorant le traitement, la mise en mémoire, la diffusion et l’échange de l’information » (http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8349341)
Qui travaille en TIC?
Décrire les TIC sans mentionner leur transversalité, c’est omettre la moitié de leur nature. Dans ce contexte, TECHNOCompétences exerce une vigie et intervient dans ces deux dimensions distinctes :
COVID-19
À l’heure de la rédaction du diagnostic, il est bien difficile de présenter un contexte des TIC au Québec sans mentionner la crise liée à la COVID-19. Cette situation a aggravé des problématiques qui existaient déjà avant 2020, notamment les lacunes en matière de transition numérique. En mars 2020, cette pandémie mondiale a occasionné des fermetures économiques à grande échelle et des ruptures de la chaîne d’approvisionnement au niveau international.
Pression sur les TIC
Une pression énorme sur l’emploi en TIC a découlé de cette situation. Le nombre de professionnels en TIC a connu une trajectoire diamétralement opposée à celle de l’emploi en général dans l’économie québécoise.
Une transformation numérique vitale
La pandémie a également mis en évidence des vulnérabilités préexistantes dans l’économie québécoise. La transformation numérique, dont l’importance est évidente, rencontre un succès varié dans les organisations. On relève d’ailleurs un certain paradoxe : alors que Montréal est l’un des centres mondiaux de l’intelligence artificielle, le Canada arrive 17e du classement de l’édition 2019 de l’index Digital Readiness, qui mesure la maturité d’un pays concernant le numérique (2).
Cela nous démontre que la présence d’une expertise de pointe ne garantit pas l’appropriation des nouvelles technologies. Alors, pour se transformer numériquement, les entreprises québécoises ont aujourd’hui besoin de recourir à :
(2) https://www.cisco.com/c/en/us/about/csr/research-resources/digital-readiness.html
Des enjeux de sécurité sans précédent
La COVID-19 n’a pas inventé les incidents de sécurité informatique. Mais le travail à distance qui en résulte encourage et facilite la cyberattaque. Le nombre d’incidents de sécurité a augmenté de façon vertigineuse. Et personne n’est à l’abri : la plupart des petites entreprises n’ont pas de mécanismes solides pour prévenir les attaques, et les actifs des grandes entreprises sont un appât pour les malfaiteurs les plus doués. Il s’agit d’un défi énorme qui demande la présence de professionnels en sécurité et de procédures organisationnelles claires. La sécurité devenant l’affaire de tous, des formations sont nécessaires, qu’elles soient de pointe pour les profils techniques, ou de base pour les employés non spécialisés.
Profil général des travailleurs
Quelles sont les professions des TIC?
En matière de professions spécialisées, 18 sont spécifiquement associées à la production de technologies de l’information et de la communication. Cette sélection est faite sur la base de la Classification nationale des professions (CNP)(3). La taxonomie complète des codes CNP couverts par TECHNOCompétences figure en annexe.
(3) La classification nationale des professions inclut plusieurs appellations différentes sous un même code normalisé. Pour cette raison, certaines appellations courantes dans les entreprises ne figurent pas dans les statistiques nationales de main-d’œuvre.
Nombre de professionnels en TIC au Québec
Si l’on se fie à la CNP, on retrouvait 262 800 professionnels en TIC au Québec en novembre 2020. On projette en compter 266 000 fin 2021.
Les professions en TIC se démarquent par une croissance soutenue depuis plus de quinze ans. Le nombre de professionnels a cru de 81 % depuis 2006 et de près de 20 % depuis le dernier diagnostic sectoriel de TECHNOCompétences.
Dans quelles industries travaillent les professionnels des TIC?
En raison du caractère transversal de la fonction TIC, les professionnels peuvent ainsi se greffer à tout type d’industrie. Des 262 800 professionnels en TIC, 130 610 (49 %) travaillent dans l’industrie des TIC en date de novembre 2020 (EPA). Quant aux 132 190 (50,3 %) professionnels restant, tous travaillaient en dehors du secteur ou de manière autonome.
Les travailleurs autonomes
En 2020, on recensait 25 800 travailleurs autonomes en TIC, ce qui représente environ 10 % de la main-d’œuvre. Ils ne sont rattachés à aucun secteur de la répartition industrielle, c’est-à-dire qu’ils ne sont ni en TIC ni hors du secteur TIC. Ainsi, on peut affirmer que 49,7 % des professionnels travaillent dans le secteur des TIC, les autres ( 50,3 % ) travaillant soit en dehors du secteur, soit de manière autonome.
Répartition géographique
En 2020, la région métropolitaine de Montréal comptait plus de 60% des professionnels en TIC. La Capitale-Nationale est le deuxième pôle, avec environ 10% de la main-d’œuvre.
Certaines régions, en raison du faible volume, ne peuvent être estimées avec les données de Statistiques Canada.
Proportion homme femme
Les TIC, à l’instar des science, technologie, ingénierie et mathématiques (4), sont reconnues pour être un milieu à dominante masculine. Les chiffres sont parlants :
On note une tendance à la légère baisse de la présence des femmes ces 15 dernières années. Trois records mensuels consécutifs ont été battus en 2007, culminant en décembre 2007 lorsque seuls 28,53 % de la main-d’œuvre était composée de femmes. Cette proportion atteinte fin 2007 n’a pas été observée depuis.
(4) Science, technologie, ingénierie et mathématiques.
Taille des établissements
La concentration des professionnels en TIC est plus grande dans les entreprises de plus 500 employés : elles emploient 28 % de cette main-d’œuvre, contre 16 % dans l’économie québécoise.
À l’inverse, la concentration des professionnels en TIC dans les entreprises de moins de 20 employés est près de deux fois plus faible que dans l’économie québécoise.
Immigrants
Le domaine des TIC est un excellent véhicule d’insertion dans le marché du travail pour les travailleurs issus de l’immigration. En effet, près d’un professionnel sur trois (31,7 %) en TIC au Québec serait né à l’extérieur du Canada. Cette main-d’œuvre est concentrée particulièrement dans la région métropolitaine de Montréal avec 114 800 professionnels, ce qui représente environ 38 % de la main-d’œuvre en TIC dans la région.
Portrait du secteur québécois des TIC
Le secteur québécois des TIC est très vigoureux et a connu une forte croissance depuis le dernier diagnostic sectoriel. En 2019, le produit intérieur brut (PIB) de l’industrie des TIC a été de plus de 20,46 milliards$ CA en 2019. Cela représente 5% du PIB de l’ensemble des industries.
En comparant avec les autres provinces, le Québec arrive deuxième en termes de PIB, derrière l’Ontario (43 milliards$ CA) et suivi par la Colombie Britannique (11 milliards$ CA) et l’Alberta (10 milliards $ CA).
Le Québec a connu une décroissance prononcée au début des années 2000 que l’on n’observe pas dans les autres provinces. Ainsi, alors que le rapport entre le PIB du secteur québécois et ontarien des TIC était de 1 $ CA généré pour 1,67 $ CA généré, ce rapport en 2020 est de 1 $ CA généré pour 2,15 $ CA généré. Ceci s’explique en bonne partie par le momentum perdu en 2000 et 2001, phénomène que l’on n’observe pas ailleurs.
Cela étant dit, le secteur québécois des TIC a gagné en vigueur ces dernières années. En termes de croissance, le PIB du secteur a cru de plus de 30% depuis le dernier diagnostic sectoriel. Le secteur a eu un taux de croissance annuel qui a toujours dépassé les 4% depuis 2015. 2017 constitue une année record depuis 1999, avec un taux de croissance annuel de 8%.
En termes d’emploi, le secteur des TIC représente environ 183 700 travailleurs en date de novembre 2020. Le secteur a connu un gain important lors de la dernière année, contrairement à l’économie québécoise.
Le secteur des TIC en quelques chiffres
Quelles sont les industries des TIC?
La conception de systèmes informatiques et services connexes est de très loin le sous-secteur le plus important de l’industrie des TIC en termes d’employés. Sur les 183 700 employés du secteur des TIC, 109 700 (59,7%) travaillent dans celui-ci. Le secteur des télécommunications et celui de la fabrication de composants électroniques suivent avec respectivement 29 500 employés et 11 100 employés.
La fabrication
Ce groupe comprend les établissements dont l’activité principale est la fabrication de :
- Matériel informatique;
- Matériel de communication
(téléphonique, par satellite) ou - De semi-conducteurs ou autres
composantes électroniques.
Le secteur représente environ 10 % des revenus générés en TIC avec 4,5 milliards $ CA. Sa main-d’œuvre conserve la même proportion, avec 19 100 employés toutes professions confondues, ce qui équivaut à 10,3 % de la main-d’œuvre totale du secteur des TIC. Plus du deux tiers (68 %) de cette main-d’œuvre est spécialisée en TIC. En termes de professionnels y travaillant, la fabrication de semi-conducteurs et d’autres composants électroniques représente une très grande part (58,1 %) de ce regroupement industriel.
Le commerce en gros
Ce groupe comprend les établissements dont l’activité principale consiste à vendre en gros des ordinateurs neufs et d’occasion, des périphériques d’ordinateurs et des logiciels préemballés.
Le secteur totalise environ 6,6 milliards $ CA en revenus, soit environ 15 % du total du secteur des TIC. En termes de travailleurs, le secteur ne représente que 5 %, avec 9 100 employés en novembre 2020.
Le développement logiciel et la conception de systèmes informatiques
Ce groupe comprend la très grande partie du revenu et de la main-d’œuvre de l’industrie des TIC. Les sous-industries de l’édition logicielle, de l’hébergement de données et de la conception de systèmes informatiques y sont comprises. Le secteur totalise 19,87 $ milliards $ CA et 115 500 travailleurs, soit 44,6 % des revenus et 62,9 % des travailleurs.
En termes absolus, le sous-secteur de la conception de systèmes informatiques prédomine sur la base des revenus et du nombre de travailleurs. En 2019, c’est 115 000 travailleurs qui sont inclus dans cette sous-industrie. De plus, le secteur totalise 15,79 milliards $ CA de revenus, ce qui en fait également le plus gros sous-secteur de l’industrie des TIC.
En termes relatifs et dans une perspective de croissance, c’est plutôt le secteur du traitement et de l’hébergement de données qui se distinguent. De 2012 à 2019, le secteur a vu son revenu généré passé de 337,9 millions $ CA à 1,28 milliard $ CA. Il s’agit d’une croissance dont l’ampleur n’est pas observée dans les autres industries. Cela contraste d’autant que ce secteur représente dorénavant 2,9 % des revenus totaux, mais à peine 1 % de la main-d’œuvre.
L’arrivée de géants technologiques, de concert avec la consécration de la place de Montréal dans l’écosystème mondial de l’intelligence artificielle, a sans aucun doute contribué à cette montée en flèche du revenu de cette sous-industrie.
Le secteur de l’édition de logiciels se distingue, quant à lui, sur sa spécificité régionale et par rapport à sa grande concentration d’entreprises de plus de 500 employés. Sur les 5 800 travailleurs de cette industrie au Québec, 5 200 (89 %) sont dans la grande région de Montréal et 5 300 (91,4 %) évoluent dans des grandes entreprises (avec plus de 500 employés).
Les télécommunications
Ce sous-secteur comprend les établissements dont l’activité principale consiste à fournir des services de télécommunications et/ou des services vidéo de divertissement par voie de réseaux qu’ils possèdent ou qui sont exploités par des tiers. Les établissements de ce sous-secteur sont réunis en classes selon la nature des services qu’ils fournissent (fixes ou mobiles), le type de réseau par lequel ils acheminent leurs services (par fil ou sans fil) et leur modèle d’exploitation (propriétaires des installations ou revente).
Le secteur est l’un des seuls à voir son nombre total de travailleurs diminuer à travers le temps. Alors que le nombre total de travailleurs avoisinait les 40 000, avec un pic de 52 400 en octobre 2012, 33 700 personnes sont estimées travailler dans cette industrie en novembre 2020.
Financièrement, le secteur se porte toutefois très bien. Mis à part les revenus des services interurbains qui ont chuté de plus de moitié de 2012 à 2018, les revenus ont connu une croissance stable. Les revenus des services Internet et des services mobiles et de télé appel sont particulièrement en croissance. Ces deux portions des revenus correspondaient à 44,6 % des revenus totaux en 2012. En 2018, cela représente 61 % des revenus totaux.
Les exportations
Le sous-secteur canadien de la fabrication des TIC est tributaire du marché de l’exportation. Près de 99 % des produits des TIC fabriqués au Canada ont été exportés en 2019. Les exportations canadiennes de produits des TIC ont augmenté de 1,6 % en 2019 pour s’établir à 11,9 milliards $ CA. Les exportations de composants électroniques et de matériel informatique constituent les segments ayant connu la plus forte croissance (+ 676 millions $ CA et + 138 millions $ CA, respectivement), tandis que le segment de matériel de communication a connu la baisse la plus prononcée (– 171 millions $ CA)(1).
(1) Innovation, Sciences et Développement économique Canada, Profil du secteur canadien des TIC 2019, https://www.ic.gc.ca/eic/site/ict-tic.nsf/fra/h_it07229.html
Recherche et développement
Le secteur des TIC est le plus important exécutant de R-D privé au Canada. En 2019, le secteur a été à l’origine de 41,2 % de toutes les dépenses en R-D du secteur privé canadien. Les dépenses en R-D du secteur ont totalisé 7,5 milliards $ CA en 2019, en hausse de 8,3 % par rapport à 2018. La plus faible augmentation a eu lieu dans le sous-secteur de la fabrication des TIC (+ 0,1 %), le sous-secteur des logiciels et des services informatiques (+ 11,7 %) a enregistré la plus forte augmentation(2).
(2) Ibid
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