Avec les organisations commerciales et gouvernementales qui utilisent de plus en plus de logiciels open source (code source ouvert), il devient de plus en plus évident que ce type de logiciel possède des avantages intéressants pour les entreprises, au-delà du faible prix du logiciel. Besoin d’exemples ? C’est parti !
La sécurité : deux paradigmes, un verdict
La récente découverte de défectuosités dans le noyau Android illustre parfaitement la position du créateur de Linux, Linus Torvals, connue sous la « loi de Linus » : avec assez de paires de yeux, aucun bug n’est profond. Cela signifie que plus il y a de personnes qui peuvent voir, tester et jouer avec un ensemble de codes, plus il est probable que les défauts soient détectés et corrigés rapidement. C’est le contraire théorique de l’argument de la « sécurité par l’obscurité », souvent utilisé pour justifier l’utilisation de produits propriétaires.
La réalité : personne ne conçoit à partir de rien
Prenons l’intelligence artificielle (IA). Les créateurs de solutions d’IA conçoivent rarement seuls leur technologie : le plus souvent, ils utiliseront, assembleront et modifieront des cadriciels et bibliothèques créées par d’autres, tels que Tensorflow, Keras, Scikit-learn, Theano et PyTorch. Il est alors indispensable de réfléchir sur la question de la titularité des droits de propriété intellectuelle sur chacun de ces éléments : d’abord pour s’assurer de la légitimité de leur utilisation, et ensuite pour organiser ses droits sur l’IA in fine.
D’une manière générale, ne pas partir de zéro constitue une économie phénoménale de temps et d’énergie. On évite de dupliquer des efforts inutilement. C’est qu’en développant, on rencontre souvent des problèmes. Des géants comme Facebook et Google ont déjà rencontré ces problèmes et investi des sommes considérables pour y faire face. En utilisant des outils open source de ces compagnies pour partir notre développement plutôt que de partir à 0, on évite de passer par les mêmes obstacles qu’ils ont connus, et on peut mettre plus de ressources ou d’énergie sur la valeur ajoutée de notre service comme l’expérience client.
Le coût du cycle de vie
L’utilisation de logiciels open source permet de réduire le coût du cycle de vie par rapport aux alternatives propriétaires et à sources fermées. L’adoption de ce type de logiciels a généralement un coût initial inférieur (car le logiciel est souvent gratuit ou relativement peu coûteux) et privilégie les dépenses d’investissement sur les dépenses d’exploitation.
Attirer les talents
On n’en parlera jamais assez : le Québec est présentement en situation de pénurie de main-d’œuvre, ce qui consacre l’importance capitale d’attirer les talents. D’une manière générale, nous pouvons convenir que les talents n’aiment pas travailler sur des problèmes déjà résolus. Les boîtes noires sont rarement souhaitées : au contraire, c’est davantage lorsque les talents verront et estimeront ce que vous produisez qu’ils démontreront un intérêt. De plus, les entreprises qui contribuent fortement à un projet open source sont toujours vues comme des meneurs. Associer son nom à un outil populaire et libre est l’une des manières les plus puissantes de se construire une image de marque favorable et instituer un sentiment de fierté. Du point de vue du chercheur d’emploi, il s’agit d’une des manières de se faire connaître.
Un code plus robuste
Les ensembles de codes développés selon la désignation open source tendent à être modulaires et moins orientés vers une fin précise, contrairement à un logiciel propriétaire où le output est ce qui compte le plus. De cette manière, il est plus facile d’appliquer et de réutiliser ces ensembles de codes pour un autre projet. La possibilité d’utiliser du code dans des scénarios et des contextes différents sans rencontrer d’erreurs est la définition de la robustesse d’un code, et à ce niveau, les logiciels de type open source ont une longueur d’avance. Un des influenceurs importants de chez GitHub Ben Balter insiste sur le fait que, même dans une philosophie propriétaire, le code interne d’une organisation devrait prétendre à être publié à code source ouvert.
Il y a de nombreuses raisons pour utiliser, publier, collaborer et soutenir les logiciels avec une désignation open source, et si la vôtre n’est pas répertoriée ici, nous l’entendre (et l’ajouter). Sentez-vous libre de partager votre opinion dans les commentaires !
Curieux de l’état de la main-d’œuvre en logiciel libre ? N’hésitez pas à consulter notre Profil (gratuit) de main-d’œuvre en logiciel libre au Québec en 2017 !
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AUTEUR INVITÉ: Frédéric Lucas Article initialement publié le 22 octobre 2020 sur le blogue La Science de la Vente Formateur du programme offert par TECHNOCompétences
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